San Francisco s'éveille
Mais cette année, pour le moment, malgré le mauvais temps, point de mélancolie qui pourrit mon cœur. Ma langue midinette qui s’émeut du moindre battement d’aile de papillon revient ravie de San Francisco où tout est à sa place. Avais-je bu le Léthé ou étais-je de particulière bonne humeur. Me revient en mémoire l’époque où je croyais marcher sur un chemin de lumière. Ca fait du bien parfois de croire que le costard de la vie vous a été taillé sur mesure, alors que c’est sûr que certains esprits bien intentionnés s’emploient à vous faire un costume pour l’hiver. Ca tombe bien, j’en ai besoin moi qui me suis toujours habillé chez Tati.
Alors, si je reviens à mon vieux blog qui ne me sert à rien, c’est parce que je veux un peu parler de San Francisco, ses rues qui montent au milieu des bois, ses maisons victoriennes, toutes pareilles et toutes différentes. Son doux climat qui parfois se met en rage et couvre de nuées la ville, le Pont et la baie
Je me revois le matin avec G. prenant le café en terrasse dans ce quartier près d’Alamo Square, pas très loin justement des Painted Ladies (groupe de maisons très jolies qui ne parviennent pas à cacher au loin les immeubles de Down Town qui, du coup, en ressortent embellis). Petit café tranquille, où tu peux t’asseoir en terrasse pour jouer avec ton portable ou aux échecs ou encore lire le journal, sans consommer et sans qu’on te demande ce que tu veux d’un ton rogue. Ses trottoirs assez larges pour laisser passer poussettes, skaters et même vélos sans gêner les piétons. On entend même les oiseaux, un hibou me regarde et dans la cour de l’immeuble où je dormais, j’entendais les palombes et les poules dans le jardinet du dessous. Qui disait déjà qu’il faudrait construire les villes à la campagne ? N’est-ce pas le cas pour San Fran ?
Tu peux tout faire, te déguiser, courir sur le Golden Gate Bridge