petits poèmes en prose guère épais !
Ô tendres odeurs de fleurs
Qui font revivre mon enfance.
Petits bosquets cachés secrets
Murmure d’adolescence.
J’ai enfourché le vieux vélo
Pour retrouver le rire voilé
Des cormorans nacrés de l’Atlantique.
Et puis, au détour d’un chemin,
La maison de mes rêves aux volets bleus.
Comme elle me paraît plus petite,
Plus sombre et plus étroite !
Je ne reconnais plus le porche arrondi,
On a dû arracher les roses trémières.
Les souvenirs sont comme la maison
De César et Rosalie.
Ils s’enfuient dès qu’on s’en approche.
Il faut se souvenir
De la tache d’encre sur le cahier
Du premier baiser
De la première neige effleurée
Du gâteau préféré
Du sommeil de l’enfance
Du goût du miel
Du sourire de sa mère
Pour tous les jours
Où ça ne va pas
Comme ça.